Ses parents étaient tous deux de riches voyageurs qui se sont rencontrés pour ce qui n'aurait dû être qu'un coup d'un soir... mais le destin en décida autrement. Décrétant qu'ils souhaitaient se revoir régulièrement, ils se donnaient rendez-vous à Amaryllis tous les mois, puis toutes les semaines, jusqu'à finalement décider de se marier et de fabriquer une petite chose qu'ils appelèrent Merope. Pour le bien de l'enfant, ils s'installèrent provisoirement à Amaryllis afin de la laisser grandir dans un environnement neutre et ne pas se disputer sur le fait de l'emmener dans le portail de la mère plutôt que du père.

Mais comme nombre de mariages à notre époque, celui-ci ne dura pas et la flamme s'éteint entre le démon et la sorcière qui mirent un terme à leur relation alors que Merope n'avait que 5 ans. Elle n'en fut pas traumatisée pour un sou ; elle recevait toujours l'amour de ses deux parents qui décidèrent d'une garde partagée et de rester en semblant de bon terme, au moins devant leur fille. Une semaine sur deux, elle était avec sa mère qui lui apprenait des sortilèges et pratiques occultes dans de jolis ouvrages de sorcière venus tout droit de son monde. L'autre semaine elle s'entraînait à posséder les corps et à se transformer en ombre avec son père qui voulait qu'elle sache s'extraire des situations dangereuses... ou faire ce que tout bon démon aime faire ; foutre la merde.

La petite Merope grandit donc dans un cadre idéal et devient rapidement douée dans les pratiques que ses parents lui apprennent. Véritable chipie, elle n'hésite pas à leur jouer des tours et à mener la belle vie en grattant de l'argent des deux côtés pour ses sorties entre amis à l'adolescence. Par chance, la demoiselle a pris le bon ADN de ses parents et se révèle être une véritable beauté qui fait tourner bien des têtes, ce qui l'encourage encore plus à jouer de ses charmes pour obtenir ce qu'elle souhaite.

Néanmoins, aussi étonnant que son passé puisse le laisser présager, ce n'est pas la voie démoniaque ni celle de la sorcellerie qu'elle choisit... mais celle du journalisme. Enfin, à sa façon, puisqu'elle se jeta dans la foulée en freelance avec sa petite gazette pleine de potins et autres gossip qui eut rapidement un grand succès au point qu'elle ouvrit son petit bureau et employa quelques personnes pour l'aider dans son travail. Cela devait néanmoins rester une petite entreprise sur laquelle elle pourrait avoir un visuel et un contrôle total afin de ne pas dénaturer la gazette telle qu'elle l'avait créée.

Mais la jeune femme était loin d'être satisfaite avec ce seul travail. Aussi, la nuit elle était également danseuse de cabaret au Cymbidium, performant avec sensualité mais rajoutant quelques tours de magie à ses spectacles. Elle y travaille depuis maintenant suffisamment longtemps pour être devenue une des étoiles du cabaret, portant le bien connu surnom de La Signora. Proposant des spectacles publiques mais aussi des shows privés, elle allie parfaitement la lascivité de son art avec sa curiosité piquante, profitant de ses oreilles qui trainent pour gratter des potins à mettre dans sa gazette le lendemain. Vous vous demandez comment la jeune femme peut mener cette double vie ? Il suffit de vous dire que son petit journal est publié sous un pseudonyme (La Louve Blanche) et que personne, à part ses employés, ne savent à quoi elle ressemble ni qui elle est.

Et pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Merope tient également un blog très particulier avec des photos de charme où vous pouvez prendre rendez-vous avec elle pour qu'elle vienne réaliser tous vos fantasmes - généralement elle fait plutôt dans la domination. Elle porte un masque lors de ses rendez-vous, afin de conserver une part de mystère et ne pas entacher sa réputation au cabaret. Son blog se nomme « The Silent Fox » et vous pourrez même prendre rendez-vous en anonyme. Elle est très vigilante à ne pas révéler l'identité de ses client.es, même ceux/lles qui trompent leur partenaire.

Ses parents dans tout ça ? Depuis que notre jeune adolescente est devenue femme et s'en sort très bien dans la vie, ils sont retournés dans leurs univers respectifs et viennent bien sûr lui rendre visite de temps à autre lorsque leurs emplois du temps respectifs le permettent !