Ven 18 Avr - 23:53 | ||||||||||||||||||||||
Identité 1er Avril 2006 Une balle dans le crâne Avarice Britannique Thomas Edwin Buchanam Trente-et-un ans Avocat Thomas possède beaucoup de signes distinctifs puisque depuis ses seize ans il n'a pas cessé de faire des modifications corporelles comme des piercings, des tatouages et autres choses encore peu répandues. Mais il sait cacher toutes ces décorations sous ses vêtements lorsqu'il est au boulot. Caractère Si vous cherchez un rabat-joie, un profond penseur accablé par la déchéance de l'humanité, n'allez pas plus loin car vous l'avez déjà devant vous. Affublé d'une notion de réalisme et de pessimisme extrême, on ne peut pas dire que Thomas soit de bonne compagnie pour les discussions sérieuses et philosophiques. Vous pourrez lui dire tout ce que vous voulez rien ne changera son point de vue : il sait à quel point le monde est pourri et son arrivée en Enfer ne fait que le confirmer. Parlez-lui des instants de bonheur et des gens pas trop corrompus si l'envie vous en prends, mais il vous répondra simplement qu'il y a trop peu de bons pour beaucoup de mauvais. Surtout que les bons, on les écrase. La loi de la jungle, la loi du plus fort, la loi du plus riche. Voilà des principes qu'il connait bien et qu'il applique bien comme il faut. Car malgré son côté terre à terre et son terrible dégoût pour l'ensemble des choses, il n'en reste pas moins un des pourris de ce monde qui fera tout pour son propre plaisir quitte à devoir démolir les plus faibles. Il est devenu ce genre de mec, avec le temps. Mais il en est parfaitement conscient contrairement à beaucoup d'autres. Ce n'est pas par plaisir qu'il piétinera d'autres existences : uniquement par égoïsme, par inattention, par intérêt personnel. Il n'est pas sadique et méchant, il est simplement terriblement imbu de son petit confort bien à lui. Il a compris que dans la vie si tu veux t'en sortir tu dois foncer tout seul dans le tas et ne pas avoir de pitié pour le reste. Alors qu'à une époque il aurait donné un bras pour sauver un écureuil dans la forêt, désormais il n'est plus que l'ombre de la masse de consommateurs qui s'affèrent à trouver leur bonheur parmi ce qu'on leur propose. Matérialiste, il ne pourrait plus supporter de dormir à la belle étoile ou de quitter son logement trop luxueux pour son propre bien-être. Et à force d'être riche, il en est venu à mépriser les pauvres. Il déteste voir des types faire la manche dans la rue ou taxer une clope à des inconnus. Si t'as pas les moyens de vivre aisément, tu restes chez toi, dans ton carton, sous un pont, loin des regards. Il ne supporte pas les gens qui étalent leur malheur au visage des autres, que ce soit les pauvres, les malades ou les gens qui ont toujours un problème. Il n'apprécie pas grand chose quand on fait le bilan. Il est très râleur et son regard sombre sur le monde n'aide pas à arranger les choses. Et quand bien même il ne grogne pas, il s'accordera au moins un soupir lassé avec un regard vague. Pourtant, si on passe outre la vie de tous les jours et les sujets sérieux, Thomas adore faire la fête et peut passer toute une soirée tranquillement à boire, fumer et autres réjouissances. Si on déconne avec lui, il répondra sur le même ton. Et même si son humour est un peu cru et qu'il est parfois brusque ou maladroit dans ses propos, il s'avère de très bonne compagnie si l'ambiance est festive. Mais qui dit faire la fête dit aussi dépenser de l'argent. Et l'argent, c'est son truc. Il en a toujours sur lui, il en a toujours chez lui bien planqué dans un coin. Vous pouvez toujours rêver pour qu'il vous en prête ou même pour qu'il vous avance une consommation. Draguer une fille dans un bar en lui payant un verre ? Plutôt s'ouvrir la gorge en deux ou se prendre une nouvelle balle dans le crâne. L'argent est pour lui, rien que pour lui. C'est d'ailleurs un critère qui l'ennuie particulièrement dans les relations affectives : outre son côté égoïste et son incapacité à montrer de réels sentiments amoureux, il déteste partager autre chose que son lit et rien que l'idée qu'une femme puisse lui pomper tout son fric en s'achetant des conneries le rend malade. Il passe son temps à psychoter de peur que quelqu'un s'en prenne à ses biens. Vous pourriez menacer son intégralité physique qu'il se sentirait moins menacé que si vous comptiez lui voler son argent. C'est le problème quand on possède beaucoup : on a toujours peur d'attirer les convoitises. Mais Thomas ne s'interdit pas pour autant les dépenses inutiles, tant qu'il est sûr de ne jamais manquer de pognon. Jouer au casino ? Hors de question, on ne met pas en danger de si grosses sommes sans être assuré de les récupérer. Vendre de la drogue ? Faire taire quelqu'un moyennant finances ? Falsifier le dossier d'un client dégueulasse et criminel à haute dose ? Pourquoi pas, si toutefois il a l'argent en poche avant de signer le contrat. A vrai dire, on peut tout acheter avec une bonne liasse. Même le silence de Thomas. Physique Une carrure puissante sous une fine stature. Un corps haut qui impose quelque chose d'impressionnant à quiconque le regarde. Thomas est presque taillé dans le brut du haut de son mètre quatre-vingt dix bien tassé. Pourtant il y a quelque chose d'assez fin et élancé chez lui : il ne ressemble pas à toutes ces vulgaires armoires à glace au regard vide. Mais on peut clairement lui associer le dénominatif de la virilité. Des épaules assez carrées, un torse bien taillé, des bras résistants et des jambes d’acier. Bien sûr, ceci est le résultat de longues années passées à faire du sport et des exercices quotidiens qui maintiennent cet équilibre entre le muscle et l'élégance. En revanche, sa haute taille lui vient de son père écossais. Quoi qu'il en soit, vous ne douterez pas un seul instant de la nature de son sexe ni même du fait qu’il pourrait rapidement vous coller une branlée si vous êtes de plus fine carrure que lui. Mais nous n’allons pas nous arrêter à cette stature ; Thomas possède d’autres caractéristiques sur lesquelles s'attarder. Prenons son visage. Un ensemble pas trop désagréable à regarder, même s'il se retrouve parfois avec des cicatrices suite à des affaires qui ont mal tournées. Malgré son teint pâle et sa peau laiteuse, il lui arrive de se laisser pousser un bouc qu'il entretient tranquillement. Et au milieu de ce décor, on remarque deux orbes vertes qui vous scrutent intensément. Il a le regard profond et plein de vivacité, on sent tout ce qui l’anime quand on plonge ses yeux dans les siens. S'il est en colère, un seul coup d'oeil suffira à vous le faire comprendre et il n'aura pas besoin d'élever la voix. Vous ne resterez pas sans remarquer qu’il est percé un peu partout, mais uniquement sur le visage et les oreilles. Pas de body piercings sur les tétons et je ne sais où encore. Seulement lorsqu'il travaille au cabinet d'avocat ou au tribunal il retire toute marque d'appartenance à son style. Par contre, une bonne partie de son corps est couverte de tatouage. Le dos, les bras, les épaules, le haut du torse… et même la nuque. Vous pouvez penser que ça fait trop et que c’est vulgaire, mais tout reste globalement assorti. Sa tignasse est brune, très foncée, mais il pourra lui arriver de se teindre en bleu nuit ou en vert si l’envie lui en prends. De toute façon, ça ne choque pas plus que ça quand on voit tout le reste. Toujours une veste en cuir sur les épaules, des grosses godasses style New Rock, des pantalons épais et souvent en cuir eux aussi. Surtout qu'il garde un visage plus jeune que son âge véritable et que son style vestimentaire le fait ressembler à un gosse de dix ans de moins. Même s'il vit dans le luxe, il est quand même loin du costard cravate -particulièrement depuis son arrivée en Enfer. Difficile d'imaginer qu'il est avocat, même si au bureau ou devant les clients il fait d'énormes efforts vestimentaires et a même l'air plutôt classieux. Ainsi vous pourrez tout aussi bien le voir avec un joli pantalon noir et une chemise blanche bien propre. Histoire « Just what is it that you want to do ? -We wanna be free. We wanna be free to do what we wanna do. And we wanna get loaded, and we wanna have a good time. That's what we're gonna do. We're gonna have a good time, we're gonna have a party. » J'ai fait des choses vraiment moches pour de l'argent. Est-ce que je le regrette ? Pas le moins du monde. Oh, vous pourrez me traiter de tous les noms d'oiseaux que vous voulez ça n'y changera pas grand chose. A une époque j'ai vraiment essayé de me faire une morale et d'avoir du remord pour mes mauvaises actions, sauf que je baignais dans le fric et qu'il me suffisait de caresser un billet tout neuf pour avoir la gaule. Mais j'ai pas toujours été comme ça, j'ai même été le strict inverse pendant un long moment. J'ai grandi dans un quartier assez modeste de la banlieue de Londres, là où c'est pas forcément toujours beau mais où on est encore à la limite de tous ces immigrés qui font ressembler l'Angleterre à un melting-pot Américain. Mes parents m'ont envoyé dans une école tout ce qu'il y a de plus classique où j'ai plus ou moins suivi les cours jusqu'à l'âge des études supérieures. Sauf qu'avec seulement un diplôme général en poche, il était certain que j'allais pas faire grand chose de ma vie. Enfin c'était ce que me disaient mes parents parce que moi j'étais un optimiste, un grand optimiste. Avec mes potes on voulait sauver la planète et on se disait que protéger la nature et la population c'était la meilleure chose à faire. Sauf qu'on était qu'une bande de hippies attardés qui fumaient des joints et qui réunissaient un peu de thune pour migrer jusqu'aux festivals de dub-reggae les plus proches ou parfois les plus loin de là où on habitait. On éclatait notre jeunesse à grands coups de philosophie, pointés comme des cons en direction d'une étoile quand on allait camper au milieu d'une forêt. On vidait nos cervelles amoindries par la fumette en écoutant du Bob Marley, on se croyait invincibles avec nos idées anti-gouvernement. On se faisait des piercings quand on avait trop bu, on se faisait tatouer des choses qui signifiaient beaucoup à l'époque. On pensait fonder une immense famille soudée qui renverserait les murs de cette prison de société, surtout quand on rencontrait d'autres hippies pendant les concerts de The Gladiators à l'autre bout de l'Europe. C'était la fin des années 90, je m'en souviens encore très bien. C'était la fin d'une sale époque de naïveté où ma ligne de conduite était la simplicité, vantant des notions comme la liberté et le bonheur avec de l'amour et de l'eau fraîche. Je crois qu'à ce moment-là encore j'aurais pu pleurer de joie en me roulant dans la boue avec un de mes frères. J'étais un idiot parmi les autres, un réactionnaire mais pas trop non plus qui voulait voir tous les peuples se tenir par la main et danser en rond autour d'un feu. J'ai longtemps cru que j'étais positif et qu'avec des gens comme moi on referait un monde meilleur. En fait, j'étais juste un gros con surélevé par des idées stupides qui ne mèneraient jamais à rien. Le jour où je l'ai compris, le jour où j'ai vraiment perdu foi en l'humanité, je devais avoir tout juste vingt-deux ans. Je revenais avec des potes d'un festival grandiose au Nord-Est de la France, tous mes bagages sur le dos, un sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux. J'attendais à l'aéroport de Heathrow que le bus en direction de Londres arrive en quai. Là, juste sous mes yeux, un type s'est fait agresser. Oh c'était pas grand chose, juste un racket avec un canif mal aiguisé. Le taré qui s'en était pris à un autre gars s'est fait intercepter très rapidement par la sécurité de l'aéroport, puis tout est rentré dans l'ordre. Seulement j'avais l'impression de voir ça pour la première fois de ma vie. C'était comme si j'arrivais dans un nouveau pays et que j'ouvrais enfin les yeux sur la misère du monde. Je voulais faire dans l'humanitaire, à l'époque. Aider les pays les plus pauvres et rendre les peuples égaux entre eux. Mais petit à petit, j'ai réalisé qu'on était déjà tous dans la même merde, peu importe l'endroit où on habitait. Le crime, l'injustice, la pauvreté : aucune échappatoire, aucun havre de paix à dix-mille lieues à la ronde. La Terre entière était pourrie jusqu'à la moelle et je ne le réalisais qu'à ce moment-là. Bien sûr, ce n'était pas le racket à l'aéroport qui m'avait mis une grosse claque dans la gueule. C'était plutôt comme un déclencheur, comme l'interrupteur de ma conscience qui s'était enfin rallumé. A partir de ce jour-là, j'ai commencé à faire attention à tout ce qui se passait ailleurs. Je me suis mis à lire le journal, à regarder les informations à la télé, à écouter des émissions de toutes sortes à la radio. J'ai appris la vie, j'ai compris le monde. Les rues de la planète étaient pleines de déchets, elles semblaient vomir leur propre misère dans les égouts des villes. Pas une seule exception, pas un seul humain pour rattraper l'autre. « Just what is it that you want to do ? -I'm gonna get deep down, deep down. I said, I'm gonna get deep down, deep down. We wanna be free to do what we wanna do. No way baby let's go ! » J'ai donc grandi avec cette amertume dans la gorge jusqu'à finir par devenir comme eux, comme tous ces gens, comme tous ces rats qui envahissent les cités. J'ai arrêté de voir mes amis que je considérais comme aveugles et ignorants à la réalité des faits. Je ne supportais plus leur naïveté qui me renvoyait à ce que j'étais à une époque, ils ne supportaient plus mon objectivité et mon manque de foi en l'humanité. Je n'étais plus de leur univers, ils n'étaient plus du mien. Il n'y aurait jamais de monde parfait et uni. Alors j'ai appris rapidement à me faire une place dans la jungle de la vraie vie. Les premières notions, les premières gamelles, et puis toutes les désillusions qui s'en suivent. On ne doit pas faire confiance, on ne gagne jamais rien sans rien, la justice est une farce. C'est chacun pour sa gueule et les plus riches sont sûrement les moins malheureux. Voilà, l'argent. C'est ici qu'il entre en jeu. Dans un monde pourri de péchés, sur une colline de pauvres gens rongés par leurs utopies, je suis devenu le roi des connards. Je me suis enrichi tant bien que mal dans les débuts mais je n'ai jamais cessé de mordre mes adversaires. Le fric a pris un soudain intérêt dans cet environnement si matérialiste. Je n'ai pas eu de mal à y trouver ma place finalement. Sans cœur, sans attache, je me suis empiffré de liasses entières en cherchant les métiers qui rapportaient le plus. J'ai commencé par dealer et puis j'ai raccroché pour me mettre à la bourse. C'était laborieux et j'ai perdu beaucoup. Mais j'ai finalement réussi à percer la couche superflue des minables de la classe moyenne pour devenir ce qu'on appelait un « nouveau riche » au début des années 2000. J'ai crée un immense capital que j'ai placé dans le projet de ma propre entreprise d'eau minérale, puis j'ai migré en Suisse pour savourer ma victoire, laissant les rênes de la direction à mon plus fidèle employé en mon absence. En quelques années, j'étais devenu un expert en gestion et un accro aux finances. L'époque des joints était bien loin derrière : je me défonçais à la coke avec des filles et des mecs que je ne connaissais pas, dans ma piscine de trente mètres carrés au bord d'une baraque que je n'aurais jamais cru posséder un jour. J'ai compris que dans un monde où tout déconne et où personne n'est jamais en sécurité, il ne sert à rien de se battre pour l'égalité des peuples et pour les droits de tous. Chacun sa merde, chacun sa thune. J'étais désormais riche et je m'en battais bien les couilles du reste. Tout ce que j'avais pu être à une époque faisait partie d'un passé si lointain que je l'avais oublié en route. Je baignais dans de l'argent que je gardais pour mon plaisir, comme une barrière contre le monde extérieur, comme un étendard brandi bien haut dans la rue ; « Je suis riche et je vous emmerde, vous les pauvres, vous les criminels, vous le petit peuple qui ne m’arrivez pas à la cheville ». C'est comme ça que je suis devenu parano également. Parce que quand on a beaucoup de biens, on a beaucoup à perdre. Et quand on a beaucoup à perdre, on a beaucoup à s'en faire. Le budget cocaïne s'est transformé en budget antidépresseur et la pente est devenue bien raide. L'alcool et les médicaments ne font jamais bon ménage. J'aurais pu crever d'une overdose de toutes ces substances que je m'enfilais, mais étrangement mon corps à toujours bien tenu le coup. Ce qui m'a tué c'est la routine, l'exaspération, la passivité devant un monde qui s'écroule. Je suis mort à petit feu, intérieurement, bien avant que ma véritable enveloppe charnelle ne se fasse la malle un soir d'hiver. « Cadavre de chien dans ruelle ce matin. Traces de pneu sur ventre explosé. Cette ville a peur de moi ; j'ai vu son vrai visage. Les rues sont des caniveaux géants et les caniveaux sont pleins de sang. Et quand enfin les égouts déborderont, toute la vermine sera balayée, la crasse accumulée de leur sexe et de leur crimes moussera jusqu'à leur taille. Et toutes les putes et les politiciens levrons la tête et crierons "Sauvez-nous". Et dans un murmure je dirais... "Non". Maintenant le monde entier est au bord du gouffre, et regarde l'enfer à ses pieds. (...) » 1er Avril 2006. Il faisait un froid glacial sur l'autoroute pour rentrer chez moi. Je revenais de Paris, une soirée bien arrosée comme d'habitude. J'allumais une cigarette au volant et je tentais de garder les yeux bien ouverts sur ma conduite. Ça aurait été plutôt con de me planter sur le trajet, bien que mérité avec l'alcool que j'avais dans les veines. La farce du mois. D'ailleurs, après quelques écarts de roue en direction du fossé, je me suis dit qu'il valait mieux m'arrêter pour me reposer un peu sur une aire d'autoroute proche de la Suisse. Dans ma bagnole de luxe, je ne passais pas inaperçu. Mais l'aire d'autoroute semblait déserte. Du moins c'est ce que je croyais avant d'être tiré violemment du sommeil par un connard qui forçait ma portière. Je lui aurait bien fait passer le goût d'abîmer ma caisse mais il avait une arme, une arme à feu, un petit calibre plutôt convainquant en vérité. Il m'a fait sortir de ma voiture et mettre les mains sur le capot, il m'a fouillé pour trouver les clefs qui étaient déjà sur le contact, puis il m'a demandé où est-ce que je planquais mes billets parce que selon lui « un gros enfoiré dans une bagnole comme ça cache forcément un paquet de fric quelque part ». Je lui ai dit que j'avais rien sur moi, mais je mentais. Sauf que quitte à crever je préférais autant emporter mon secret avec moi. Personne n'aurait mon argent, que je sois mort ou vif, si ce n'était pas moi qui en profitait personne d'autre ne le ferait à ma place. Le mec a commencé à s'énerver, il a voulu me mettre un coup mais je ne me suis pas laissé faire. Je lui ai défoncé l'arrête du nez. Il a gueulé. Il a tiré. Il m'a troué le crâne avec une de ses putains de balles. Poisson d'avril, tout le monde se marre. Sauf moi. Je sais pas ce qu'on a fait de mon cadavre et je m'en contrefous. La seule chose dont je me souviens c'est d'avoir serré les poings quand j'ai entendu la détonation. Je n'ai pas vraiment souffert, par chance. J'ai seulement traversé quelque chose d'indescriptible avec cette impression de tomber sans cesse, juste avant de me réveiller dans un étrange endroit. Et pendant que je tombais, j'ai fait le bilan. Celui de ma vie. J'ai vaguement retracé le chemin parcouru depuis ma naissance, mais j'ai surtout repensé à ma glorieuse ascension vers la richesse. Je suis parti de rien le jour où j'ai vu le vrai visage du monde. J'ai haï cette Terre sur laquelle je vivais, j'ai maudis ces gens sans morale qui la peuplaient, puis j'ai compris que pour survivre ici il fallait être le plus fort et que le plus fort c'est toujours le plus riche. Donc j'ai dealé, j'ai arnaqué, j'ai tué, j'ai écrasé, je me suis pavané, j'ai nargué, je me suis vanté. J'ai gravis les échelons de cette minable société pour pouvoir contempler le désastre de plus haut. Comme un roi, comme un dieu. Mais les dieux ça n'existe pas, j'en ai eu la preuve en arrivant en Enfer. Au début il y avait ce type là, Minos, devant une rivière toute droit sortie d'un monde imaginaire. Il m'a raconté des choses auxquelles je ne croyais pas, des choses que je ne comprenais pas. J'ai refusé de boire son eau : je n'avais plus l'habitude d'autre chose que la vodka. Ensuite je l'ai traversé, le pont. Et j'ai vu toutes ces choses que le vieillard m'avait raconté. Il m'a fallut des mois pour y croire, des années pour m'y habituer. En revanche, il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour trouver de quoi me faire de l'argent. Après tout, c'est la seule valeur sûre ici ou ailleurs. Je suis devenu tellement matérialiste avec le temps que rien ne pourra plus changer les choses. Tout à un prix, sur Terre ou en Enfer. Le mien est très fort mais au moins il sent bon l'encre des billets. Joueur Le brun de la galerie Re° que l'on trouve principalement dans les premières pages. Arrogant Mischief Honhonhon Aucune Friends in Death
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Dim 8 Juin - 14:57 | ||||||||||||||||||||||
TITLE HERE Citation here ▼ Le Lorem Ipsum est simplement du faux texte employé dans la composition et la mise en page avant impression. Le Lorem Ipsum est le faux texte standard de l'imprimerie depuis les années 1500, quand un peintre anonyme assembla ensemble des morceaux de texte pour réaliser un livre spécimen de polices de texte. Il n'a pas fait que survivre cinq siècles, mais s'est aussi adapté à la bureautique informatique, sans que son contenu n'en soit modifié. Il a été popularisé dans les années 1960 grâce à la vente de feuilles Letraset contenant des passages du Lorem Ipsum, et, plus récemment, par son inclusion dans des applications de mise en page de texte, comme Aldus PageMaker. | ||||||||||||||||||||||
Dim 8 Juin - 15:05 | ||||||||||||||||||||||
TITLE HERE ▼ Le Lorem Ipsum est simplement du faux texte employé dans la composition et la mise en page avant impression. Le Lorem Ipsum est le faux texte standard de l'imprimerie depuis les années 1500, quand un peintre anonyme assembla ensemble des morceaux de texte pour réaliser un livre spécimen de polices de texte. Il n'a pas fait que survivre cinq siècles, mais s'est aussi adapté à la bureautique informatique, sans que son contenu n'en soit modifié. Il a été popularisé dans les années 1960 grâce à la vente de feuilles Letraset contenant des passages du Lorem Ipsum, et, plus récemment, par son inclusion dans des applications de mise en page de texte, comme Aldus PageMaker. | ||||||||||||||||||||||
Lun 9 Juin - 0:00 | ||||||||||||||||||||||
JUSTICE IS BLIND Then a smile and a couple of jokes will be enough to convince the good folks. Is this something that you'd ever need ? Well, I'm okay. Are you scared to take what they've taken from you ? Yeah, I'm afraid, we've sold our names. ▼ Thomas est quelqu'un de particulièrement rabat-joie dans la vie de tous les jours, incessamment perché sur son idée que le monde est pourri jusqu'à la moelle et que rien ne vaut la peine ici ou ailleurs. En soirée, il peut se montrer de bonne compagnie à partir du moment où l'humeur est à la déconnade et qu'il n'y a pas de sujet sérieux à aborder. Ce qu'il aime par dessus tout ? L'argent. Vous pourrez tout lui demander moyennant finances. Il apprécie aussi grandement l'alcool, la drogue et le sexe. Que des choses que l'on achète de toute façon... En tant qu'avocat, vous pourrez toujours compter sur lui pour vous défendre même avec les pires atrocités commises sur le dos, tant que vous avez de quoi le payer grassement. La justice est aveugle, que voulez vous ! Liste des liens recherchés : - Un compagnon ou une compagne de philosophie négative sur la vie - Des clients honnêtes ou non - Une chouchoute du bar à hôtesses - Des partenaires de beuverie/drogue - Des ennemis - Un dealer officiel - Une fille trop naïve et enthousiaste qui l'exaspère - D'autres idées ? | ||||||||||||||||||||||
Lun 9 Juin - 2:21 | ||||||||||||||||||||||
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