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Identité 16 Novembre 2013 En voulant se rendre chez quelqu'un à pied -parce qu'elle ne prend jamais la voiture si elle sait qu'elle va boire- Valentine a traversé le carrefour dangereux qu'elle a emprunté un millier de fois en se disant qu'ils devraient refaire la signalétique et qu'un jour ça serait dramatique pour quelqu'un. Manque de bol, c'est pour elle que la catastrophe aura eu lieu. Le bus arrivait un peu trop vite tout en même temps qu'une voiture. Afin d'éviter une collision tragique, le plus gros des deux véhicules a fait un large écart sur le trottoir où Valentine venait de poser le pied en quittant le passage pour piétons. Elle est morte sur le coup par la force du choc et par les points vitaux immédiatement mis à mal. Elle aurait fêté ses vingt ans au moins de juin de l'année suivante. Franco-suédoise Valentine Sjöberg 18-19 ans Videur dans le quartier de la Luxure Elle possède un tatouage dans le dos, un phénix qui part de l'épaule gauche et qui se termine par la queue au niveau du bassin. Il est fait à l'encre noire, dans un style plutôt léger. On peut aussi la distinguer grâce à une petite cicatrice qui trône sur son genoux droit. Ce n'est rien de bien visible mais elle l'a depuis ses plus jeunes années, après être tombée et n'avoir cessé de tripoter sa plaie en voie de guérison. Tout le monde a des cicatrices comme ça un peu partout mais elle se rappelle juste de celle-ci, étrangement, alors qu'elle n'a rien de particulier. Caractère Nous ne commencerons pas cette section par la liste dressée de ses défauts et de ses qualités, parce que le plus important pour comprendre Valentine se situe dans les quelques lignes que vous aurez sous les yeux à partir de la fin de cette phrase. Valentine n'a jamais souhaité être une fille et déteste sa nature aussi fort qu'il lui est permit de le faire. Dans son esprit elle vit comme un homme et il n'est d'ailleurs pas rare de l'entendre parler au masculin. Ses amis les plus proches sont au courant et l'acceptent parfaitement, sa mère et ses deux frères semblent un peu plus sceptiques sur la question et persistent à croire que ce n'est qu'une mauvaise passe. Mais pourtant, elle a toujours grandit avec à l'esprit l'idée que c'était injuste pour elle d'avoir atterrit dans ce corps là. Voilà pourquoi elle ne se maquille pas, qu'elle se cache quand elle peut et qu'elle agit tout simplement comme la moyenne des hommes (tout est une question de point de vue évidemment). Bien sûr, il a fallut le temps d'acceptation pour elle-même et ce temps n'est sûrement pas encore révolu. Mais son travail intérieur a été énorme et aujourd'hui elle parvient à tendre sa carte d'identité au féminin quand on lui demande ses papiers sans avoir envie de hurler. Elle fait les efforts nécessaires au bon moment et prend garde à parler au féminin devant les personnes à qui il serait trop compliqué d'expliquer la situation. Dans l'ensemble, Valentine est une personne indépendante et responsable qui a souhaité prendre son envol le plus tôt possible. Plutôt solitaire dans sa façon de vivre -et j'entends par là simplement qu'elle aime être seule à gérer sa propre existence- elle déteste s'encombrer de problèmes et déteste aussi les formalité administratives. Ce qu'elle veut, c'est vivre tranquillement et aussi libre qu'elle le peut tout en veillant sur ses amis les plus intimes. Mais bien qu'elle sache garder un peu les pieds sur terre afin de ne pas devoir rendre les clés de son logement pour un loyer non payé, c'est aussi une épicurienne sans précédent. Dès que l'occasion se présente, elle sort faire la fête avec des amis ou rencontrer des gens au bar. Elle passe son temps à boire, à fumer, à coucher, à faire des choses complètement dingues car elle part du principe que si elle ne consume pas sa jeunesse et qu'elle ne profite pas de chaque seconde elle finira par le regretter tôt ou tard. Elle veut tout faire, tout connaître, tout comprendre. D'ailleurs, vous seriez surpris de la voir se mettre sur son 31 dans l'unique but de se retrouver dans les draps de quelqu'un à qui elle ne donnera jamais son vrai nom. Elle est ce que les gens qui jugent adorent appeler une salope. La vérité, la vraie, c'est qu'elle aime juste s'amuser au delà des limites et qu'elle pourrait passer son temps à l'ivresse et à la débauche des corps. Boire, boire, fumer, baiser, boire, baiser, boire. Rester quelques heures de plus et puis partir quand l'autre dort. Rentrer chez soi avec la mine déconfite et la gueule de bois mais un sourire comblé de ne pas avoir perdu sa nuit. Ce n'est pas une mauvaise fille infréquentable, ce n'est pas la salope. Elle n'a pas la moindre envie de briser des ménages ou de faire souffrir ses conquêtes. Les nuits sans lendemain qu'elle partage sont réciproques et elle ne fait ça qu'avec des partenaires qu'elle sait consentants à un plaisir éphémère sans rendez-vous par la suite. Elle adore l'impulsivité, elle adore quand soudainement elle a des jours de libres et qu'elle peut partir sur un coup de tête à l'autre bout de la France, ou de l'Europe. Elle aime briser les chaînes de la folie et s'enfuir pour que le vase ne déborde pas. Elle pourrait pleurer de joie en se souvenant des soirées minables où elle s'est barrée avec sa plus chère amie courir dans les rues avec la musique à fond, laissant les autres personnes s'amuser sans elles. Les amis, il n'y a que ça de vrai à ses yeux. Pour eux elle vendrait son âme au diable. Et elle déteste les retours à la réalité, quand il n'y a plus personne avec qui coucher ou quand les bouteilles d'alcool sont vide. Elle déteste quand elle doit finir au dessus d'une cuvette parce que les substances se mélangent mal dans son organisme. Elle déteste quand il faut retourner travailler, ou qu'il faut retourner étudier. Quand il faut payer le vétérinaire et que c'était pas prévu. Quand la facture d'eau de ce mois-ci va un peu au-delà de celle de d'habitude. Mais ce qu'elle aime plus que tout, c'est quand elle peut en rire plus tard et quand parfois elle se sent renaître un peu avant que ça retombe comme un flan. Physique Valentine, c'est un corps standard de taille moyenne (à peine plus d'un mètre soixante) et de poids tout à fait raisonnable pour sa stature. C'est aussi une poitrine largement correcte sans pour autant tomber dans l'excès, mais une poitrine qu'elle est bien loin de mettre en valeur vous vous doutez. Alors sous ses vêtements pour le moins masculins, amples, dans lesquels elle est vraiment à l'aise, vous pourriez bien croire -à son grand bonheur- qu'elle est aussi plate que le revers d'une pelle. Elle a un visage assez fin mais passable pour un androgyne, un petit nez discret et deux superbes yeux verts profonds qui ne manqueront pas de vous scruter si vous posez vous aussi les yeux sur elle. Bien qu'elle n'apprécie pas vraiment le fait qu'on puisse savoir ce qu'elle ressent, son regard est vraiment expressif et on saisit parfaitement la notion lorsqu'elle passe de la joie à la colère. Si son sourire se fait rare -parce qu'elle est souvent concentrée sur ses pensées- ne vous y fiez pas pour autant. Ce sont ses yeux qu'il faut regarder si vous voulez être sûrs de ses impressions. A une époque, elle avait tendance à dissimuler son visage derrière ses longs cheveux blonds platine parce qu'elle déteste rougir mais que ça arrive fréquemment -comme tout à chacun- dans de nombreuses situations. En grandissant, elle a largement appris à canaliser les expressions de son visage. Néanmoins, elle a conservé sa masse capillaire qui lui arrive un peu plus bas que le milieu du dos. Pourquoi, me direz-vous, conserver de si longs cheveux si on a pas la moindre envie d'être féminine ? C'est parce que dans tes temps plus anciens, prenons la mythologie nordique par exemple, les cheveux étaient le symbole de virilité et un homme sans tignasse digne de ce nom pouvait se faire considérer comme une petite lopette débutante comparé à tous ces guerriers velus des pieds à la tête. Alors voilà, elle peut garder ses cheveux qu'elle aime tant sans culpabiliser et sans se sentir rabaissée dans sa fierté. Mis à part le tatouage dont nous avons déjà parlés, Valentine ne possède rien de bien différent à la norme humaine. Quelques piercings au niveau des oreilles, des petites éraflures sur la peau de temps à autres, un petit pli au niveau du ventre quand elle s'assoit ou qu'elle à trop mangé... Un corps standard, comme je vous le disais, qui sera agréable à regarder si elle est à votre goût. Ne vous attendez pas à la voir se mettre en valeur dans des vêtements décolletés ; si elle veut s'habiller chic elle bandera sa poitrine et portera un costard ! Histoire Valentine • Son amie proche • Les autres « Val, tu pourras fermer la boutique ce soir ou t'as un truc de prévu ? - Pas de soucis, on ne m'attend pas avant 22h30 de toute façon ! » Rattachant correctement ses cheveux pour ne pas être encombrée devant les clients, la jeune femme rangea quelques cartons dans l'arrière boutique tout en disant au revoir de loin à son collègue et patron âgé d'environ six ans de plus qu'elle. Le gars en question l'avait embauchée alors qu'elle n'était pas tout à fait majeure et qu'elle recherchait de toute urgence un travail pour financer ses études à Paris. Il venait tout juste d'ouvrir sa boutique de jeux vidéos à ce moment-là, et la venue de Valentine l'avait aidé à tenir le cap. Ils s'entendaient parfaitement bien et l'un pouvait toujours arranger l'autre en cas de besoin. Quoi qu'il en soit, notre jeune femme ferma la barrière de la vitrine à l'heure convenue pour un samedi soir et récupéra ses affaires pour rentrer chez elle et se préparer. Comme tous les weekends, elle était de sortie et devait rejoindre des amis à un vieux bar où ils étaient presque considérés comme des habitués. Elle s'y présenta un peu en avance et fuma sa clope devant l'enseigne en compagnie de deux copains déjà arrivés. Ils furent d'ailleurs étonnés de la voir vêtue dans une tenue parfaitement classe et presque féminine. Ce soir, c'était soir de chasse. « Et bah, j'ai cru qu'il me faudrait payer pour voir ce jour arriver... » C'est la voix amusée de sa plus proche amie qui la tira de sa dernière bouffée de clope avec un sourire. « Je me suis travesti, j'ai envie qu'on me paye des verres. » Valentine adorait employer cette expression pour expliquer qu'elle avait fait un petit effort de tenue afin de ne pas ressembler trop à un garçon et espérer ainsi tomber dans le radar de quelques beaux jeunes hommes -voire de jeunes femmes. « Bon, on reste regarder les gens boire ou on va se défoncer aussi ? » D'un commun accord de tous les amis enfin réunis, le groupe entra dans le bar et s'installa près des billards du fond avant de commander une grande chope de bière histoire de se rincer l'estomac avant d'attaquer le plus sérieux. Et la soirée s'embraya parfaitement entre les rires et les musiques, entre les cris soudains d'un verre renversé et les éclats de voix de ceux chez qui l'alcool monte plus vite. Valentine était plutôt résistante à l'alcool, question d'habitude et de consistance. Néanmoins lorsque ça commençait à monter ça devenait vraiment marrant de l'entendre débiter un tel flot de conneries. Mais comme tout le monde était souvent dans le même état, ça passait inaperçu. Sauf que ce soir là, elle décida d'offrir un verre à un garçon plutôt charmant pendant qu'elle était encore lucide. Après avoir subit les brimades amicales de ses compagnons de soirée, elle eut l'heureuse surprise de voir le bel inconnu débarquer devant elle pour la remercier du verre et l'inviter, elle et ses amis, à rejoindre la petite tablée qui était installée un peu plus loin. C'est comme ça que la soirée devint des plus intéressantes et que de nouveau liens furent crées entre tous ces jolis individus éméchés. « Tu viens d'où au fait ? » Le jeune homme hurla pour se faire entendre au dessus de la musique et des gens présents au bar. Valentine répondit sur la même ligne de voix. « Je suis née en France et j'ai habité à la campagne avant de venir ici pour mes études. Mon père était suédois, mais je ne l'ai pas beaucoup connu. J'ai vécu avec ma mère et mes deux frères. Et toi ? » Le regard de son amie la plus proche se pose sur elle, curieux et amusé. Elle a trop bu, elle parle trop, elle raconte sa vie à cet inconnu à qui elle a offert un verre. Elle n'a jamais offert de verre avant ce soir. Elle le lui répétera d'ailleurs une bonne dizaine de fois jusqu'au lendemain. Ce lendemain où la migraine est le déclencheur du réveil. Tout le monde a fini saoul et défoncé chez ce bel inconnu à l'appart assez grand et isolé des voisins -du moins tout ceux qui n'étaient pas déjà tombés au bar. Valentine a bien heureusement achevé sa course folle dans les bras de... Ra.. Re... Raphaël ! Elle croit se souvenir que c'était Raphaël. D'ailleurs, elle a son numéro dans son répertoire qu'elle n'a pas eu le temps de refermer pour revenir au menu du téléphone. Les mains de l'inconnu -plus vraiment d'ailleurs- devaient être trop impatientes à ce moment-là. Mais elle se réveilla en première et quitta le lit avec la plus grande discrétion, du moins le maximum dont on peut faire preuve quand on a la tête qui tourne, la bouche sèche et la migraine qui martèle le front. Elle récupéra ses affaires de façon peu distinguée, renfilant ses sous-vêtements à la hâte et refermant son pantalon d'une main tandis qu'elle cherchait dans quelle pièce avait pu terminer sa meilleure amie. Lorsqu'elle la trouva, elle s'empressa de la réveiller pour partir d'ici au plus vite avant que quelqu'un ne les retienne pour un café ou un jus de fruit. Aucune des deux n'avait prit sa voiture parce qu'elles savaient qu'elles seraient incapables de conduire. C'est pour ça qu'elles s'enfoncèrent dans la fourmilière du métro parisien avec la gueule en vrac. Personne ne faisait attention à elles de toute façon. Mais quelque chose agaçait Valentine ; pourquoi avait-elle laissé son numéro ? C'est idiot, vraiment. D'autant qu'elle lui envoya un message pour s'excuser d'être partie si vite parce qu'elle avait quelque chose d'important à faire. Son amie la jaugea du regard, un regard d'où le maquillage à coulé et où les cernes sont bien visibles. « T'es sérieux ? » Valentine tenta de se justifier par quelques incohérents arguments. Mais il était beau. Et il fait bien l'amour. Elle il a les mains douces. Et j'ai aimé entendre sa voix. Sauf que ce n'est vraiment pas son genre d'envoyer un message le lendemain ni même d'essayer revoir la personne. En réalité, la seule chose que veut Valentine à cet instant c'est retourner chez Raphaël pour passer du bon temps. Elle rêve de ce genre de relations sans inconvénients où il n'y a pas besoin de mots et de sentiments pour avancer. On se voit pour boire, on se voit pour le sexe, on se voit pour les soirées, on se voit pour un ciné, un resto, une patinoire, une balade nocturne... Mais on ne pose pas de questions sur l'avenir ou autre. On apprend à se connaître, c'est tout. Et on ne doit absolument rien à l'autre. Lavage de cerveau sous une douche froide ; le joint de la baignoire a lâché. Valentine déteste quand tout part en vrille les lendemains de cuite. Elle se met alors dans une colère noire tandis qu'elle attrape quelques outils pour essayer d'arrêter le désastre. Mais il n'y a rien à faire, il faudra appeler le plombier demain. Tant pis, il faut se rincer les cheveux sous le jet de l'évier. Pourquoi ils sont si longs aussi ?! C'est trop compliqué à laver comme ça... Et puis qu'elle idée de s’appeler Valentine quand on est tout sauf féminin et qu'on ne peut pas blairer les choses qui se rapportent à l'amour ! Et pourquoi le chien aboie ? Et pourquoi est-ce que la serviette mouillée traîne par terre ? Un accident est si vite arrivé... Un pied qui glisse, un corps qui chute, un bruit d'os cassé, une nuque qui implose contre l'émail de l'évier. Et puis une grosse flaque de sang qui dégouline sur le carrelage plein de buée. C'est comme ça qu'on meurt quand on a pas de chance. Heureusement que Valentine a pu se raccrocher au radiateur quand son pied à glissé sur le tissu trempé. Quel gâchis de mourir maintenant, sincèrement. Surtout que Raphaël a répondu à son message et qu'il lui propose de repasser dans la semaine quand elle aura du temps libre entre les cours et le boulot. Ils se verront cinq fois en plus de leur rencontre. Elle ne lui dira jamais qu'elle ne se sent pas comme une fille. Sa plus proche amie se moquera d'elle mais sera heureuse qu'elle trouve un semblant d'équilibre dans cette relation sans un mot en rapport avec les sentiments. Elle continuera de faire la fête quand même, avec ou sans lui, et apprendra à dépasser encore plus les limites de son organisme. Elle mourra percutée par un bus en se rendant pour la sixième fois chez lui. Fait chier. Fait chier, fait chier, fait chier. Je vais être en retard sur l'heure prévue. Est-ce que je suis à l'hôpital ? Lorsque Valentine ouvre les yeux, elle a l'impression qu'un ouragan s'est déchaîné dans son petit cerveau. Ce n'est pas normal de rêver aussi distinctement surtout quand on vient d'être percuté par un bus. Elle se dit que ça doit être mauvais signe et que comme dans les films, si elle voit le grand tunnel blanc elle doit faire demi-tour avant qu'il ne soit trop tard. Sauf qu'il n'y a aucun tunnel et aucune aveuglante lumière pour qu'elle se repère à des choses dont elle a déjà entendu parler. Elle se trouve juste devant un pont et n'a pas la moindre envie de se retourner. C'est comme si derrière elle il y'avait une lourde présence dans le brouillard. Même si ce n'est qu'un cauchemar, il ne faut pas qu'elle s'aventure là où son corps lui crie que ça sent vraiment mauvais. Alors elle avance jusqu'au pont et tombe sur ce vieil homme qui lui explique simplement qu'elle est morte. Morte. Adios. Arrivederci. Finite. Juste, morte. Est-ce que c'est seulement possible de se retrouver ici lorsqu'on a quitté la terre des vivants ? Pour quelqu'un qui croyait retourner dans le néant une fois qu'on a fait ce qu'on avait à faire là-haut... Ici c'est l'Enfer, il parait. Ça fait quand même un choc, vous ne trouvez pas ? Pourtant Valentine n'arrive même pas à pleurer, ou à hurler. Elle vient de prendre la claque mentale la plus magistrale de toute l'histoire. Elle en reste muette, l'étincelle du regard complètement brisée. Comment est-ce qu'on fait quand on est mort ? Comment est-ce qu'on pourrait simplement dire « Oui d'accord » et avancer jusqu'au centre de la cité qui se trouve sous nos yeux ? La jeune femme se lave le visage avec l'eau que Minos lui a proposé. Elle n'a absolument pas soif, elle ne veut plus rien avaler. Déjà que la nouvelle a du mal à passer... Mais il lui faut traverser le pont et pénétrer les murs de cette ville de damnés. A l'arrivée, un homme nommé Virgil prend le temps de lui expliquer plus en détail ce qui se passe. Elle boit un peu, beaucoup. Trop. Elle s'en fiche puisqu'elle est morte et que ça ne la fera pas revenir là-haut. Mais qui va donner à manger à son rat ? Et qui va promener le chien ce soir ? Il faut qu'elle retourne chez les vivants, elle ne veut pas dévaster le cœur de ses amis. Sauf que c'est un peu trop tard pour rebrousser chemin. Virgil semble habitué à voir ce genre de visage dépité, déchiré. En même temps, vous n'auriez peut-être plus ce sourire-là si on vous annoncez que vous êtes destiné à errer ici pour l'éternité. Voilà quelques mois qu'elle est ici mais Valentine ne s'est pas encore remise de toutes ces révélations. D'ailleurs, elle prie pour que ses souvenirs ne s'estompent pas avec le temps. C'est tout ce qu'il lui reste et sans eux elle se sentirait terriblement vide. Elle se contente de créer une nouvelle vie un peu pareille que celle d'avant. Déterminée à ne pas sombrer définitivement dans la folie, elle s'accroche à des semblants de journées banales dans un monde dont elle souhaite être recrachée comme un vulgaire morceau de viande. Sur Terre à nouveau, parmi ses proches. Pas ici, pas seule. C'est si difficile de construire une nouvelle vie quand on a pas envie d'oublier l'ancienne... Et c'est si difficile de refaire la même chose qu'avant quand on a plus ses amis et ceux qu'on aimait. Quelle blague, mourir si jeune... Joueur Je pioche mes images dans la galerie Carciphona art de shilin, mais je n'utilise que celles du personnage Veloce Visrin. Arrogant Mischief Grâce aux partenariats. Bah... Ce forum tombe à pic en fait. Je cherchais une plateforme où créer mon premier personnage féminin (histoire de voir ce que ça donne) et puis je me suis dit que j'avais pas envie d'être sur 1000 forums comme je le faisais à l'époque où j'avais du temps (les joies du lycée). Il me fallait donc un forum parfait, un truc qui attirerait mon regard dès le départ... Et c'est quand je commençais à être las de chercher un forum je suis arrivé ici. Curieux comme je suis je n'ai pu m'empêcher d'aller jeter un œil au contexte, et j'ai vraiment bien fait. Boom. Coup de coeur sur la trame de fond. Gros smile pendant que je lisais la description des membres du staff. Vous êtes parfaits, vous êtes terriblement charmants. Et le design, franchement il est bien. Quoi que puisse en penser la personne qui s'en est occupé.... Friends in Death
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